Qui suis-je?

Cela pourrait être une devinette, pour moi même. Devinette dont il n'y pas de réponse définitive, qui change à chaque relecture parce que ma pensée critique n'est jamais satisfaite…

Bricoleur re-cueilleur , comme chasseur cueilleur d'aujourd'hui, car on ne chasse plus pour vivre, on bricole, et la cueillette des choses libres permet celle des autres. Re-cueillette comme aussi recueillir , prendre soin, ou se recueillir se détacher un peu pour réfléchir. Il y a cette volonté d'autonomie forte, de liberté qui mélangées à l'incessant besoin de création, de ré-immagination du monde définissent le coté bricole. Bricolage se refusant l'accaparement d'un savoir englobant, étatique, trop conventionnel, non fixé dans le temps comme une connaissance mais comme une expérimentation, un chemin porteur de lui-même, village en mouvement de savoirs découverts et oubliés pour vivre.

Bricoleur-re-cuilleur c'est un peu aussi un mode de vie qui fait société, un jeu de mot, boutade à la critique du Système social, celui de l'argent et du travail, celui de l'individualité dissoute par la techno-société dans ses illusions dystopiques. Une idée de faire sécession simplement, de garder son jardin de tranquillité.

Les connaissances anciennes sont toujours des réalités qu'un monde fétiche transpercé par des incarnations de la pensée humaine faite réseau ne doit pas oublier. Nous ne sommes pas les jouets d'un démiurge qui dans un enchantement nous a ravis nos âmes, et nous incarne en consommateurs esclaves de la méga-Machine, mais les acteurs modestes et puissants de notre écosphère doués d'une poëtique presque oubliée.

Je participe comme une sorte de non-artiste bricoleur à des cheminements expérimentaux résolument tournés vers la simplicité volontaire, j'utilise les techniques à contre courant en fuyant le consumérisme prôné par le Système dans une recherche d'autonomie et de liberté.

Je bricole depuis les années 70, inventant alors sans le savoir ce qu'on nomme aujourd'hui des installations artistiques . J'ai suivi mes propres voies, autodidacte et touche à tout, sans envie de produire des œuvres en tant que telles, de charmer un publique contraignant ni de paraître un artiste ou même juste quelqu'un. Juste pour le faire, pour savoir. Une idée libre.

Et de fait aujourd'hui dans la cinquantaine, il me faut redéfinir ce qu'est l'art et ce qu'est que d'en vivre. Si il est nécessaire de se situer par rapport à ses activités?

Car ce sont ces activités qui s'imposent passionnément à moi qui me classent comme artiste, hors du travail et de l'argent, hors de l'impératif de production et de la nécessité d'une rentabilité quelconque. Et non la case administrative ouverte par une bureaucratie dépassée et obsolète qui voudrait imposer une vision de la société matérialiste.

Il faut de nombreuses années pour oublier la culture du travail et de l'argent, de la possession, que nous impose cette société, comme si la sagesse commençait avec la confiance dans un équilibre et une simplicité retrouvées par dessus une perpétuelle lutte contre une modernité absurde.

jef Rolez ou Jeff Rolez c'est selon… Me joindre : mail jeff@bricole.art

J'ai laissé des traces:

Le logo est “Jeff” en langage Gallifreyan ;-)

Dernière modification : le 2024/02/13 14:19